Dans l'éditorial du bulletin municipal de ce mois de septembre, Maryvonne Hautin a souhaité répondre aux interrogations et inquiétudes provoquées par les nombreux programmes privés de construction en cours à Saran.
Une vue aérienne de Saran en 2016.
"J’entends régulièrement des critiques sur la prétendue « bétonisation » de la commune. Certes, il y a beaucoup de constructions qui sortent de terre pratiquement toutes au même moment.
Mais, voulions-nous conserver les friches industrielles délabrées de Quelle et de la Chatonnerie le long de la RD2020 ? Pouvions-nous garder un no man’s land sur l’ancien aérodrome autour d’Oréliance ? Ces lieux abandonnés depuis des années étaient des verrues au cœur de notre ville.
Peut-être est-il utile de rappeler également que ce n’est pas la commune qui vend le foncier mais des propriétaires privés qui divisent leur propriété pour faire au mieux plusieurs maisons, mais très régulièrement réalisent des habitats collectifs.
Et nous sommes souvent mis devant le fait accompli. Cette situation n’est pas propre à Saran, toutes les communes de la métropole y sont confrontées et il est rarement possible de s’y opposer.
Plusieurs raisons à cela, et notamment l’obligation faite pour les villes et grandes agglomérations de se densifier afin d’éviter l’étalement urbain en construisant par exemple sur des terres agricoles.
Nous sommes dans la métropole d’Orléans qu’on le souhaite ou non, et c’est un territoire dynamique qui manque cruellement de logements. Après des villes comme Olivet et Saint-Jean-de-Braye qui ont connu un fort développement résidentiel, c’est désormais notre commune qui attire les promoteurs.
Alors que faire ? Le maire, les élus et les services municipaux peuvent au mieux accompagner les projets en faisant part de souhaits comme un recul vis-à-vis de la voirie, de la végétalisation, la création de venelles... pour que ces projets immobiliers s’intègrent le mieux possible dans leur environnement alentour.
La Ville peut aussi de son côté protéger des secteurs de l’urbanisation, comme nous l’avons fait pour le Domaine du Clos Vert. Et elle peut aussi améliorer le cadre de vie, comme nous l’engageons dans le quartier Vilpot, avec la création à l’automne d’un nouveau parc de 2 hectares qui accueillera, entre-autres, une micro-forêt.
C’est sur ces sujets que la ville peut intervenir, afin que Saran ne devienne pas une "ville béton" mais reste une ville qui dispose déjà de plus de 800 hectares d’espaces verts, naturels et agricoles où il fait bon s’y promener."
Maryvonne Hautin, maire de Saran.
40 hectares vont redevenir non-constructibles à Saran : comment la municipalité a utilisé le PLUm pour limiter l'étalement urbain ;
Densité de l'habitat et chaleur estivale : le centre de l'agglomération orléanaise très exposé aux îlots de chaleur urbain.
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