8 mai : Mathieu Gallois a écrit au Premier ministre
- Continuons avec vous

- 8 août
- 2 min de lecture
Suite à l'annonce le 15 juillet dernier par François Bayrou de la possibilité de la suppression de deux jours fériés, dont le 8 mai, le maire de Saran a décidé de s'adresser directement au Premier ministre à ce propos, comme de nombreux autres élu-e-s de France.

Dans le défilé du 8 mai 2025 dans le centre-Bourg de Saran (photo : Continuons avec Vous pour Saran).
Voici l'intégralité de ce courrier :
"Monsieur le Premier Ministre,
Permettez-moi de m’adresser à vous au nom de la Ville de Saran, membre de l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP), à la suite de l’annonce d’une proposition visant à supprimer le 8 mai comme jour férié.
Une telle mesure constituerait, selon nous, un recul grave dans notre rapport à l’Histoire, à la mémoire collective de notre Nation et à ses valeurs fondatrices.
Le 8 mai n’est pas un jour comme les autres : il marque la victoire sur la barbarie nazie, la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, et l’acte fondateur d’un nouvel espoir incarné dans le programme du Conseil National de la Résistance.
En faire un jour ordinaire, un jour travaillé, reviendrait à banaliser une séquence essentielle de notre histoire, à effacer symboliquement le sacrifice de millions de femmes et d’hommes qui se sont levés contre l’horreur pour que vivent la liberté, la démocratie et la paix.
Dans un contexte où les discours haineux gagnent du terrain, où les actes racistes et antisémites se multiplient, et alors que le Rassemblement national prétend incarner une alternative politique crédible en vue des prochaines échéances municipales, il est plus que jamais nécessaire de rappeler les fondements de notre République.
Cela passe par la célébration de la paix, par l’hommage rendu à celles et ceux qui ont combattu pour elle, et par la transmission, aux jeunes générations, de la portée historique de cet engagement.
Aussi, je vous demande solennellement de renoncer à ce projet de suppression du 8 mai férié. Ce jour ne saurait être sacrifié sur l’autel de l’économie budgétaire. Il doit continuer à vivre dans notre calendrier républicain, dans nos cérémonies, dans nos écoles, et dans nos consciences.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, mes salutations distinguées.
Mathieu Gallois
Maire de Saran - conseiller départemental du Loiret






Commentaires