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Liquidation judiciaire de Brandt : la réaction des élu-es de notre groupe au sein d'Orléans Métropole

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    Continuons avec vous pour Saran
  • il y a 2 jours
  • 3 min de lecture

Suite à la décision dramatique du tribunal des affaires économiques de Nanterre et à la disparition du principal , les 4 élu-es métropolitain-es de notre groupe ont publié un communiqué de presse suite à l'annonce de la disparition du dernier fabricant français de gros électro-ménager.


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Capture d'écran du site internet de la société Brandt le 12 décembre 2025.





"Le tribunal des affaires économiques de Nanterre vient d'annoncer la liquidation judiciaire du groupe Brandt entraînant de fait la suppression de ses 700 emplois.

 

Il n'y avait pas plus mauvaise annonce à la veille de Noël et nous pensons premièrement aux salariés et leurs familles qui subissent une fois de plus les conséquences à la fois des choix du groupe ces dernières années, les conséquences de l'abandon industriel français mais aussi le manque de volonté et d'intervention de l'État ces dernières semaines pour sauver la totalité des emplois.

 

Il y a quelques mois le groupe fêtait ses 100 ans, de nouveaux investissements étaient annoncés, l'avenir des usines françaises et des salariés semblait assuré. Le 1er octobre, le groupe se retrouve pourtant en redressement judiciaire. Malgré cette annonce, les dirigeants se voulaient rassurants en annonçant plusieurs repreneurs potentiels et optimistes sur la pérennité de Brandt. En seulement 15 jours, le groupe disparaît entraînant la suppression de 700 emplois. Cela pose question. Il est légitime de s'interroger sur les raisons de cette supposée soudaine dégradation de la situation et sur la réelle situation du groupe.

 

Ces dernières semaines, nous avions posé un certain nombre de questions et avancé des propositions afin de sauver les usines, les marques et les emplois dans leur totalité.

 

Il ne faut pas oublier que le site de St Jean de la Ruelle a compté plus de 1000 salariés pour descendre à 330 salariés dernièrement et moins de 1000 en France à l'échelle du groupe alors que 70% des 260 millions d'euros du chiffre d'affaire y sont réalisés. Il s'agissait donc d'un enjeu pour notre territoire.


Ce que les salariés de Brandt vivent aujourd'hui, comme ceux de Duralex il y a peu, c'est la conséquence des politiques des gouvernements successifs qui ont laissé casser l'industrie en France, qui ont laissé des fleurons industriels français être rachetés, les brevets partir à l'étranger, les entreprises fermer, les emplois disparaître. Les ouvriers, avec les organisations syndicales, qui défendaient d'autres choix pour un développement industriel concret étaient malheureusement méprisés.

 

Si des voix se sont accordées pour dire que l'enjeu était de sauver un fleuron industriel français, que Brandt en était un symbole, que les marques du groupe devaient continuer d'exister et rester françaises, qu'il fallait défendre à la fois ces emplois productifs et ce savoir faire, il aurait fallu que l'État s'engage beaucoup plus fortement en ce sens. Malheureusement cela n'a pas été le cas puisque, par la voix de son ministre, celui-ci s'est limité à un apport financier inférieur à celui de la métropole d'Orléans comme de la Région Centre - Val de Loire.

 

Puisque l'entreprise était viable, nous regrettons également que le jugement n'ait pas été repoussé afin de donner plus de temps à l'ensemble des acteurs mobilisés et notamment à l'État pour traiter la question des dettes de l'entreprise et d'un véritable plan de relance permettant à l'entreprise de continuer d'exister, de maintenir les 700 emplois et de se développer.


C'est donc aujourd'hui un sentiment de colère et de gâchis que nous partageons avec les salariés, leurs familles et nous leur apportons toute notre solidarité.


Ce jour, le ministre délégué à l'industrie a annoncé "qu'il était possible d'imaginer un nouveau projet industriel". Nous regrettons que cette volonté ne soit pas arrivée avant et demandons à l'État de réexaminer le plus tôt possible toutes les options afin de maintenir les emplois à Saint Jean de la Ruelle, Vendôme, Saint Ouen l'Aumône, Rueil Malmaison.


De plus, afin d'enrayer définitivement cette casse industrielle et humaine, nous demandons au Gouvernement d'ouvrir un grand débat national sur la ré-industrialisation de notre pays et sur la création d'un pôle public bancaire pour la financer, proposition défendue par le PCF et ses parlementaires."



Mathieu Gallois, maire de Saran, conseiller départemental, conseiller communautaire ;

Christian Fromentin, 1er adjoint au maire de Saran, vice-président d'Orléans Métropole ;

Sylvie Dubois, adjointe au maire de Saran, vice-présidente de la Région Centre - Val de Loire, conseillère communautaire ;

Maryvonne Hautin, conseillère municipale de Saran, ancienne maire de Saran, conseillère communautaire ;

Bruno Lacroix, 1er adjoint au maire de Fleury les Aubrais, conseiller communautaire ;

Marilyne Coulon, adjointe au maire de Fleury les Aubrais, conseillère communautaire ;

Dominique Tripet, conseillère municipale d'opposition à Orléans, conseillère départementale, conseillère communautaire.

 
 
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