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"Nous ne soutiendrons pas la candidature de Serge Grouard à la présidence d'Orléans Métropole"

Dernière mise à jour : 10 nov. 2021

Ainsi s'est conclue l'explication de vote de Mathieu Gallois, adjoint au maire de Saran, devant le conseil métropolitain et en préambule à l'élection d'un nouveau président d'Orléans Métropole ce 9 novembre au soir. Dans une ambiance très tendue et après une interruption de séance, le maire d'Orléans a été élu président de l'intercommunalité par 47 voix sur 89 élus.

Le conseil métropolitain du 9 novembre 2021 (photo : Continuons avec Vous pour Saran).



Voici l'intégralité de l'intervention de Mathieu Gallois :


"Nous sommes réunis ce soir dans le cadre d’un conseil métropolitain extraordinaire afin de réélire un président pour Orléans Métropole, Christophe Chaillou ayant été poussé à la démission à la suite de notre dernier conseil métropolitain et du rejet de 2 délibérations pourtant réclamées par les mêmes qui ont fini par voter contre. Je ne sais pas si c’est de la logique ou de la manœuvre politique qu’il faut rechercher dans ce genre de positionnement.


Toujours est-il que les 15 premiers mois de notre mandat métropolitain s’achèvent par une crise politique, la démission de la présidence, une démarche intercommunale abîmée, une confiance à reconquérir par le prochain président et ses soutiens ceux-là même qui ont conduit à la situation politique que nous connaissons en ce moment.


Comment en est-on arrivé là ? Au nom des élus communistes et apparentés, il nous semble important, essentiel même, que notre assemblée prenne le temps de débattre de cette question pour redéfinir les bases d’une gestion intercommunale qui bénéficie à l’ensemble des communes la composant et permette de répondre plus efficacement aux besoins de ses habitantes et habitants.


En juillet 2020, Christophe Chaillou est devenu Président d’Orléans Métropole avec le soutien des conseillers métropolitains de gauche et 34 voix au 1er tour, Matthieu Schlesinger arrivant en 2ème position et le candidat soutenu par Serge Grouard en dernière position. Serge Grouard n’a pas permis l’élection d’un président de gauche à la tête de notre métropole, il a surtout envoyé un message clair à Matthieu Schlesinger en le laissant perdre.


Après les déchirures viennent donc les retrouvailles des droites locales. Ce soir on nous demande d’assister à cette nouvelle union entre Messieurs Grouard et Schlesinger, le premier qui devrait vraisemblablement devenir Président, le second Président délégué sans que l’on sache ce qui figure exactement dans ce contrat de mariage.


Je ne sais pas si nous devons nous réjouir ou nous inquiéter pour la stabilité de notre intercommunalité lorsque les clivages d’hier sont si vite effacés.


Si nous soulignons des décisions importantes prises telles que le remboursement d’une partie des abonnements des étudiants pendant le confinement, une écoute plus attentive des besoins et projets des communes, ces 15 premiers mois ont marqué une continuité avec les mandats précédents sur le respect des engagements pris et des équilibres politiques actuels dans notre assemblée ce qui a pu empêcher la gauche d’aller plus loin sur un certain nombre de sujets. Ce ne peut donc être un élément de rupture avancé.


Nous nous sommes opposés à un certain nombre de décisions quand nous pensions qu’elles n’allaient pas dans le sens de l’intérêt commun, de l’intérêt général et aller plomber les capacités financières de note collectivité. Et nous nous sommes bien souvent, trop souvent retrouvés seuls à nous opposer à l’aide de près de 400 000 euros à Bouygues, aux millions d’euros pour les écoles privées dont les frais d’inscriptions à plusieurs milliers d’euros privent une grande partie de notre jeunesse d’y accéder, contre le projet Co'Met et les dérives financières pour la réalisation de cet équipement ou encore sur le projet Madeleine.


Une grande majorité de celles et ceux qui aujourd’hui prennent ces difficultés financières comme arguments de ruptures ont pourtant été les premiers soutiens, voir celles et ceux qui ont poussé pour que la métropole finance ces projets qui plombent nos finances aujourd’hui.


Nous avons donc l’impression de faire ce soir un grand bond en arrière et que le seul argument, qui n’est pas dit mais qui semble prévaloir, c’est une volonté de la ville centre de remettre la main sur la gouvernance de notre métropole.


Nous disons ce soir nos inquiétudes face à cet état de fait et la vigilance que nous aurons sur l’évolution à venir de la coopération intercommunale qui devra placer les habitants et la proximité au coeur de son action, le respect des communes et de leurs élus contrairement à ce que nous avons pu lire récemment dans la presse, une association plus forte des citoyens dans la construction de la Métropole de demain.


Et pour finir, cela questionne sur le sens même et l’intérêt de la transformation à marche forcée de notre communauté d’agglomération en communauté urbaine puis en métropole, elle aussi en partie remise en cause aujourd’hui par ces défenseurs d’hier.


Pour ces raisons, nous ne soutiendrons pas la candidature de Serge Grouard à la présidence d’Orléans Métropole."



Par ailleurs, Christian Fromentin, maire-adjoint de Saran a été élu 5e vice-président d'Orléans Métropole.


Notre ville conserve donc la vice-présidence dont elle avait été privée durant le précédent mandat sous la présidence d'Olivier Carré.


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