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Covid et incivisme : la fuite des riches ?

Photo du rédacteur: Continuons avec vousContinuons avec vous

L'annonce gouvernementale du confinement le 16 mars dernier a entraîné en quelques jours d'importants mouvements de population en France : retour des étudiants dans leur famille, départ des touristes étrangers, retour en métropole de Français expatriés ou en vacances, mais aussi, départs massifs de la région parisienne vers des résidences secondaires "en Province"...


Une balle de golf abandonnée par la marée basse sur une plage près de Deauville... (photo : Continuons avec vous pour Saran - février 2020).


En quelques jours, la population de plusieurs départements ruraux comme l'Yonne, le Lot, le Gers ou l'Ardèche s'est sensiblement accrue. A l'inverse, « seuls Paris et les Hauts de Seine affichent un solde négatif de résidents » affirme l'INSEE dans son communiqué du 8 avril dernier avec rien de moins que « 11 à 12% des parisiens (qui) ont quitté Paris » juste avant le confinement. Or, ces deux départements sont aussi les seuls à s'enorgueillir d'un montant moyen des revenus annuels déclarés à l'administration fiscale supérieur à 40 000€ par foyer.


Les parisiens les plus favorisés auraient-ils fait preuve d'incivisme en partant précipitamment et aussi massivement pour leurs maisons de vacances au risque de diffuser le Covid-19 dans l'Ouest, le centre et le Sud de la France ?


Depuis le début du confinement, les médias mettent en avant -à raison- les comportements inciviques d'une partie de nos concitoyens qui ne respectent pas les mesures destinées à juguler la propagation du Covid-19. Mais force est de constater qu'il est plus facile de filmer -et donc de stigmatiser- certains habitants imprudents des quartiers populaires aux appartements surpeuplés que celles et ceux, bien davantage privilégiés, qui se sont discrètement réfugiés dans leurs résidences secondaires avec jardin...


Ainsi, toujours selon ce même communiqué de l'INSEE, « par rapport à avant le confinement, on retrouve plus de résidents parisiens et d’habitants des Hauts-de-Seine en Normandie, en Bourgogne, dans le Centre, la Bretagne et dans les autres départements du littoral atlantique, leurs zones habituelles de résidence secondaire ».



Évidemment, pour pourvoir partir ainsi, il faut une maison mais également être retraité ou en télétravail. Et donc, être un ou une cadre plutôt qu'une aide-soignante, un policier, une caissière ou un éboueur...


Mais, ne désespérons pas des riches parisiens : la grave crise sanitaire et économique en cours nécessite d'instaurer au plus vite une fiscalité plus juste dans notre pays. Nul doute que ceux-ci vont donc bientôt réclamer d'être davantage mis à contribution comme les grandes entreprises !


Et le gouvernement ne pourra que revenir sur une de ses premières décisions, la suppression de l'Impôt Sur la Fortune (ISF)...

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