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Amazon : la santé plus forte que la cupidité ?

Sommé par la justice de protéger ses salariés du Covid-19, Amazon a décidé de fermer pour 5 jours à partir d'aujourd'hui tous ces entrepôts en France, dont celui de Saran. La raison va t-elle enfin l'emporter sur la course insensée au profit ?


La mairie de Saran et la place de la Liberté (photo d'archives : Continuons avec Vous pour Saran).

Sollicité par le syndicat Solidaires, le tribunal de Nanterre a considéré ce 14 avril qu'Amazon a "de façon évidente méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés".


Le géant américain a donc logiquement été condamné à restreindre son activité dans ses 6 entrepôts français "aux seules activités de réception des marchandises, de préparation et d’expédition des commandes de produits alimentaires, d’hygiène et médicaux, sous astreinte d’un million d’euros par jour de retard et par infraction constatée".


La décision d'Amazon de fermer immédiatement ses entrepôts, tout en payant intégralement ses employés et intérimaires, confirme le bien-fondé des multiples interventions des syndicalistes de l'entreprise quant à l'insuffisance des mesures prises pour lutter contre la propagation du Covid-19 au sein des différents sites.


Interpellée dès le début du confinement par les représentants CGT et Solidaires de l'entrepôt de Saran-Gidy, Maryvonne Hautin a écrit le 19 mars dernier au Préfet de région quant à l'inquiétante insuffisance des mesures prises par Amazon pour protéger ses salariés dans le cadre de la nécessaire limitation de la diffusion du Covid-19.


Face à la persistance des risques dans plusieurs entreprises basées dans notre commune, la municipalité de Saran a publié le 25 mars un communiqué de presse rappelant notamment « l'urgence de juguler l'épidémie en cours et pour ce faire, la nécessité de réduire fortement ou de cesser toute activité industrielle et logistique qui n'est pas destinée à soigner ou alimenter la population ».


Aujourd'hui, sous la pression conjuguée de la justice et des syndicats d'Amazon, le géant américain de la vente en ligne est contraint de respecter la législation du travail en vigueur dans notre pays et de réaliser -enfin- un diagnostic sur les risques encourus par ses salariés au sein de ses sites.


Chez Amazon comme dans toutes les entreprises, la lutte contre la propagation du Covid-19 doit être la priorité absolue durant le confinement en cours et devra le rester après le déconfinement partiel du 11 mai prochain, pour éviter une deuxième vague de pandémie.


Hélas, cette évidence se heurte à une autre : sans changements politiques forts, le propriétaire d'Amazon ne renoncera pas à ce qui a fait de lui l'homme le plus riche du monde...


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