Ce dimanche 8 octobre, à 11 heures, rue de l'aumône, à Saint Jean de la Ruelle, se déroulera la cérémonie d'hommage aux résistants tués par l'occupant nazi sur le champ de tir des Groues.
La plaque commémorative du monument aux fusillés des Groues (photo d'archives).
Durant l'occupation nazie de notre pays, 38 résistants furent assassinés par la Wehrmacht sur le terrain militaire des Groues, à St Jean de la Ruelle, et notamment le 8 octobre 1943, 17 Francs-Tireurs et Partisans (FTP).
Arrêtés et torturés par la police française, ces militants communistes, membres du groupe clandestin Chanzy, furent condamnés à Orléans, le 1er octobre 1943, par un tribunal militaire allemand pour leurs nombreux actes de résistance. Ils avaient réussi à organiser plusieurs sabotages sur la ligne de chemin de fer Paris-Vierzon comme sur les écluses du canal de Briare, à mener de multiples coupures de câbles téléphoniques, à attaquer des soldats allemands isolés afin de leur prendre leurs armes et à blesser Marcel Déat, créateur d'un parti d'extrême-droite (le RNP) et dirigeant du journal collaborationniste et antisémite "L'Oeuvre".
La mémoire de plusieurs résistantes et résistants locaux, dont des membres du groupe Chanzy, est honorée au quotidien à Saran. Ainsi, plusieurs rues et un gymnase portent le nom de certains de ces courageux patriotes. Il s'agit de Guy Vergracht (mécanicien, fusillé à 20 ans le 8 octobre 1943 aux Groues), de Marcelle Rivière (employée des PTT, morte en déportation en Allemagne à 45 ans), Marcel Pilongery (cheminot, fusillé le 29 septembre 1941 à 38 ans aux Groues), Marcel Lerouge (manoeuvre, fusillé aux Groues le 8 octobre 1943 à 32 ans), Cécile Painchault (couturière, morte à Ravensbruck en 1945), Améla Pascual (républicain espagnol, fusillé aux Groues le 8 octobre 1943) et enfin, Henri Ferchault père (cheminot, mort à Auschwitz en 1942) et fils (électricien, mort à Dachau en 1944).
Comme chaque année, des élues et élus de notre groupe participeront à cette émouvante cérémonie commémorative.
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